Expert.e en Violences Basées sur le Genre

1.      Contexte général du projet

Le projet de Connectivité Rurale (PCR) zone Nord Est en RCA est un projet qui répond au Plan National du gouvernement de Relèvement et Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA), adopté à la fin de 2016, dont les effets comprennent : a) l'effondrement de l'économie de la RCA; (b) une crise humanitaire sans précédent avec environ la moitié de la population (2,3 millions de personnes), nécessitant une aide humanitaire; et (c) l'érosion de la capacité de l'État à atteindre et à soigner la population.

À la suite de consultations techniques et missions de pré-évaluation avec le gouvernement en octobre 2016 et mars 2017, deux domaines d'intervention ont été priorisés pour une intervention dans le cadre du Projet de Connectivite Rurale (PCR) dont le bassin du Nord-Est en raison de son isolement extrême, avec un accent particulier sur la principale voie d'accès de cette région (Kaga-Bandoro-Ndele-Birao), totalisant environ 680 km. Cette route fait partie d'un corridor régional reliant la RCA au Soudan. Le projet proposé renforcerait encore les résultats obtenus par les travaux d'urgence menés dans le cadre du Projet d'urgence de connectivité locale (LCEP) sur financement de la Banque Mondiale sous fond de consolidation de la paix (p157923) au compte de l'État centrafricain en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) sur la route Kaga Bandoro-Ndele Section (330 km); Et étendre l'approche des travaux d'urgence à la section de route de Ndele-Birao (environ 440 k).

L’objectif de développement du projet est donc d’améliorer la connectivité routière rurale, l'accès aux marchés et aux services sociaux mais aussi d'apporter une réponse immédiate et efficace en cas de crise dans la région du Nord-Est de la République Centrafricaine. Les deux objectifs de la Banque mondiale de mettre fin à l'extrême pauvreté et de promouvoir la prospérité partagée sont étroitement associés à ceux de la stratégie de rétablissement du gouvernement. Le projet contribuera également à la stratégie de développement rural que le gouvernement a préparée avec le soutien des donateurs et qui repose sur quatre piliers : a) accroître la productivité et diversifier l'économie rurale ; (b) soutenir le développement de la chaîne de valeur et renforcer la capacité des associations de producteurs ; c) promouvoir le développement local et améliorer l'infrastructure rurale ; et (d) renforcer la capacité des institutions sectorielles.

2.      Contexte particulier relatif à l’intégration du volet relatif aux violences basées sur le genre (VBG) dans le cadre du projet PCR

La Violence Basée sur le Genre (VBG) étant un problème systématique lié au genre dans le secteur de construction routière et autres, UNOPS à travers le PCR compte mettre un accent particulier pour promouvoir et intégrer la dimension genre durant toute la phase de mise en œuvre du projet en engageant une ONG spécialisée dans les aspects liés au VBG pour mener une évaluation dans la zone Nord-Est de la RCA avant les travaux et développer les outils/mécanismes de suivi de VBG en conformité avec les règlements et politiques nationales et internationales, puis mener le suivi tout au long de la phase d’exécution des travaux

Dans le cadre de la mise en conformité de l’ensemble du projet, un dispositif a été mis en place pour permettre la gestion satisfaisante de la prévention et réponse à la Violence Basée sur le Genre (VBG) qui serait liée à la mise en œuvre du projet. Ce dispositif comprend :

• La mobilisation d’un expert VBG au sein de la Cellule UNOPS, l’expert fera le suivi avec l’ONG chargé du VBG à mener les activités liées au VBG suivant les TDRs de l’ONG
• Les réunions de mobilisation pour assurer la participation des femmes et des hommes ;
• Les campagnes de sensibilisation au genre et VBG ;
• La création des espaces sur le site de travail pour les mères qui allaitent ;
• Le développement des stratégies de recrutement équitable ;
• Développement des formulaires et des mécanismes de suivi et d’évaluation du respect des mesures liées au genre ;
• La responsabilisation des femmes en tant que chef de chantier/équipe ;
• La mise en place de mécanisme de plainte pour les femmes victimes de violence ou de discriminations ;
• Mesures disciplinaires de licenciement sans préavis en cas d’actes de violences basées sur le genre, identifiées et vérifiées ;
• La sensibilisation des communautés vivant à proximité des bases de vie au sujet du règlement intérieur ;
• La signature du règlement intérieur et code de bonne conduite intégrant les questions du genre par les ouvriers et les entrepreneurs travaillant sur le projet ;
• Les formations VBG et genre des ouvriers et entrepreneurs sur les chantiers ;
• Formation en droit humanitaire des militaires affectes à la protection des travaux.

L’UNOPS en République démocratique du Congo (RDC) fournit des services depuis son bureau principal à Kinshasa et ses bureaux de projets à Goma, Kisangani et Lubumbashi.
L’organisation répond aux besoins du gouvernement de la RDC grâce au financement de donateurs bilatéraux, de l’Union européenne, d’institutions financières internationales et d’agences des Nations Unies. L’UNOPS en RDC fournit un large éventail de services de gestion de projets et d’autres services connexes, y compris en matière d’achats, de gestion de contrats, de logistique, de ressources humaines et de gestion financière.

L’UNOPS aide ses partenaires à atteindre les objectifs de leurs projets, notamment dans les domaines des infrastructures physiques et sociales, des élections et de la protection de l’environnement.

La mission de l’UNOPS consiste à aider les personnes démunies en renforçant la capacité des Nations Unies, des gouvernements et de ses autres partenaires à mener leurs activités en matière d’infrastructures, d’achats et de gestion de projets de manière durable et efficace.

Au sein de ces trois principaux domaines d’expertise, l’organisation fournit à ses partenaires des services transactionnels, de conseils et de mise en œuvre, pour des projets allant de la construction d’écoles et d’hôpitaux à l’achat de biens et de services, en passant par la formation de travailleurs locaux. L’UNOPS  travaille en étroite collaboration avec des gouvernements et des communautés afin d’assurer la durabilité économique, sociale et environnementale des projets que l’organisation soutient, avec un intérêt particulier pour le renforcement des capacités nationales.

L’UNOPS intervient dans des contextes parmi les plus difficiles au monde et sa vision consiste à améliorer les pratiques de mise en œuvre durables dans les domaines du développement, de l’aide humanitaire et de la consolidation de la paix, tout en satisfaisant ou dépassant systématiquement les attentes de ses partenaires.

Functional Responsabilities

L'Expert.e en Violences Basées sur le Genre (VBG) veillera à la prise en compte des VBG (1) dans la mise en œuvre de toutes les activités du PCR, y compris les activités sociales et environnementales; (2) dans la préparation, la supervision et la validation des études environnementales et sociales du projet ; (3) la mise en pratique de toutes les dispositions relatives à la prévention et l’apport d’un soutien holistique à tout survivant VBG ; et (4) la coordination du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) VBG pour permettre d’assurer la confidentialité et le suivi holistique des plaintes VBG.

Les tâches spécifiques de l’Expert.e en Violences Basées sur le Genre au sein de l’UNOPS se résument comme suit :

• Superviser l’ensemble des prestations de l’ONG spécialisée VBG recrutée pour mettre en œuvre les activités de prévention et lutte contre les violences basées sur le genre, à l’attention des  communautés riveraines et du personnel des divers chantiers des travaux ouverts sur les différents axes du projet PCR,

• Tenir à jour un outil de suivi (e.g. tableau) résumant les informations relatives aux contrats des ONGs VBG par axe routier ; les Codes de Conduites mis en vigueur ; les dates de formation du personnel ouvrier et militaire ;

• Assurer la coordination du Mécanisme de Gestion des Plaintes liées aux VBG dans le cadre du Mécanisme de Gestion des Plaintes global du PCR, tout en assurant une approche « centrée sur la survivante » dans le projet pour faire en sorte que les femmes et les filles touchées reçoivent une assistance médicale, psychosociale et juridique conforme aux besoins de chacun, sous réserve du consentement de la victime et, tout en respectant leur droit à la confidentialité et sécurité ;

• Contribuer à la mise en place d’une base de données sur le Mécanisme de Gestion des Plaintes, notamment pour le suivi et le reportage des plaintes de VBG enregistrés par le projet, et l’actualiser régulièrement. Ceci doit être fait en respectant le protocole de confidentialité et selon le  fonctionnement du Mécanisme de Gestion des Plaintes VBG qui sera établi pour le projet.

• Vérifier l’engagement communautaire dans le système de gestion de plaintes liées aux VBG, y compris la prévention des risques associés au projet, à travers des consultations régulières avec les populations en ligne avec les bonnes pratiques locales et éthiques.

• Mettre en place le plan de suivi-évaluation des activités en coordination et avec l’appui de l’UNOPS et de l’expert social, assorti des indicateurs de résultats et leurs valeurs cibles. Ce plan récoltera systématiquement et de façon conforme aux principes directeurs et aux bonnes pratiques, les Feedbacks de la communauté sur le système de gestion de plaintes (y compris le code de bonne conduite du projet) et les autres services d’assistance aux survivantes.

• Coordonner avec l’ONG spécialisée VBG et l’expert social pour organiser des consultations régulières avec les groupes vulnérables : femmes et filles, femmes tête de ménages, travailleurs de sexe, déplacées, peuples autochtones, femmes autochtones, etc. Ces consultations exploreront comment renforcer l’inclusivité et l’accessibilité, la connaissance et la confiance du mécanisme de gestion de plaintes du projet, mais viseront aussi à identifier des risques pour le bien-être et la sécurité des femmes et filles dans les communautés riveraines du projet.

• En coordination avec l’ONG spécialisée VBG et le·a spécialiste social de l’UNOPS, le cas échéant, informer et faire participer  les structures gouvernementales aux niveaux de la Province, des zones et aires de santé, sur les activités de prévention et lutte contre les VBG menées dans le cadre du projet.

• Analyser les activités du projet pour apprécier l’adéquation avec les exigences nationales et celles de la Banque Mondiale en matière de prévention et gestion des VBG ;

• Analyser et expliquer les écarts entre les réalisations et les prévisions et formuler toutes recommandations appropriées pour améliorer les performances en matière de prévention et gestion des VBG ;

• Proposer des ajustements du programme des activités de prévention et gestion des VBG et les mesures appropriées pour assurer leur bonne exécution ;

• Participer aux réunions de coordination/feedbacks chaque trimestre sur les axes routiers, notamment au début, afin de récolter les feedbacks de l’ONG sur la mise en œuvre du mécanisme de leur côté pour pouvoir adapter le mécanisme et utiliser les leçons apprises ;

• Collaborer avec les autres experts de l’UNOPS, notamment l’Expert en Développement Social, dans le cadre de ses activités ;

• Contribuer à l’élaboration des éléments VBG relatifs aux termes de référence pour la préparation des documents de sauvegardes environnementales et sociales

• Contribuer au suivi et la validation des éléments VBG des documents de sauvegardes environnementales et sociales préparés dans le cadre du projet ;

• Contribuer à l'intégration des clauses spécifiques aux VBG dans les Dossiers d'Appels d'Offres (DAO) et/ou Dossier de demande de cotation (DDC) ainsi que dans le contrat des prestataires (entreprises, missions de contrôle, etc), dans les TDR des missions de contrôle de travaux, ainsi que dans les codes de conduite des entreprises.

• Un diplôme de Licence en en médecine humaine, en sciences sociales, en droit ou toute autre discipline similaire est exigé.
• Un diplôme de Master en en médecine humaine, en sciences sociales, en droit ou toute autre discipline similaire serait un atout.
  

• Avoir au moins 3 ans d’expérience dans la supervision et la mise en pratique d’activités de prévention et lutte contre les violences basées sur le genre est recommandé ;

• Une expérience d’au moins 2 ans dans la conduite des campagnes de sensibilisation sur les droits des femmes, la santé de la reproduction, basées sur l’IEC/CCC ( Information-Education-Communication / communication pour le changement de comportement) est recommandé;

• Avoir une excellente connaissance des principes directeurs et éthiques qui gouvernent le travail avec les survivantes des VBG et des bonnes pratiques dans la mise en œuvre des activités de prévention et lutte contre les violences basées sur le genre serait un atout ;

• Disposer d’une bonne expérience des méthodes de collecte et d’analyse des données sur les VBG serait un atout ;

• Avoir des capacités dans l’analyse situationnelle des problématiques liées aux violences basées sur le genre serait un atout ;

• Avoir une bonne connaissance de la législation nationale en matière de VBG serait un atout ;

• Avoir une bonne maîtrise des outils informatiques (traitement de textes, tableurs, Internet et intranet, etc.) serait un atout.

• Excellente maîtrise du français parlé et écrit est obligatoire ;
• Connaissance de l’anglais est un atout.

• Veuillez noter que l’offre d’emploi prend fin à la date de clôture, à minuit, heure de Copenhague (heure d’Europe centrale).
• Les candidatures reçues après la date de clôture ne seront pas examinées.
• Seuls les candidats présélectionnés pour l’entretien seront contactés.
• Nous encourageons vivement les femmes qualifiées à postuler.
• Veuillez noter que ce poste est réservé aux nationaux Centrafricain
• Pour les postes de fonctionnaires, l’UNOPS se réserve le droit d’affecter un candidat à un poste de niveau moins élevé que celui publié dans cette annonce.
• Le candidat sélectionné est tenu de respecter les politiques de sécurité, les instructions administratives, les plans et les procédures de l’UNOPS et du Système de gestion de la sécurité de l’ONU.
• Harmonisation de la vie professionnelle - UNOPS valorise ses collaborateurs et reconnaît l'importance d'équilibrer les exigences professionnelles et personnelles. Nous avons une politique progressiste en matière d'harmonisation travail-vie et offrons plusieurs options de travail flexibles. Cette politique s'applique au personnel de l'UNOPS pour tous les types de contra

La politique de l’UNOPS exige de procéder à la vérification des références de tous les candidats potentiels à un poste ou un stage.
Ces vérifications sont déterminantes pour l’embauche.

Comptant plus de 7000 membres du personnel dans plus de 80 pays, l'UNOPS apporte à ses partenaires les connaissances logistiques, techniques et de gestion dont ils ont besoin, peu importe l'endroit où ils en ont besoin. Sa structure flexible et sa portée internationale permettent à l'organisation de répondre rapidement aux besoins de ses partenaires tout en générant des économies d'échelle.